Jusque dans les années 1950, il apparaissait évident que la vie terrestre était née in situ ; c’est pourquoi les scénarios et les nombreuses expériences scientifiques n’envisageaient qu’une origine terrestre, toute autre hypothèse relevant de la science-fiction. Mais les progrès des techniques d’observation et d’analyses astronomiques ont modifié nos idées sur l’origine d’une vie extraterrestre. En effet, les astronomes ont prouvé la présence dans l’espace de nombreuses molécules organiques allant des plus simples au plus complexes ; dans un tel milieu, les réactions ne peuvent qu’être photochimiqes. Certaines de ces molécules jouent un rôle structurel ou physiologique déterminant dans la biologie des cellules. Il est vraisemblable que des molécules ont été véhiculées par les comètes ou par les météorites qui ont ainsi ensemencé l’espace et les planètes. Les astronomes sont même convaincus que si les Bactéries sont apparues sur une des planètes du système solaire, elles auraient été obligatoirement dispersées sur les autres planètes : si elles sont enfouies dans les météorites, leur survie dans l’espace et leur traversée intacte de l’atmosphère sont tout à fait possibles.
Bien que l’on s’accorde à penser que la vie résulte de conditions physico-chimiques particulières, deux théories soutiennent cependant des origines entièrement différentes, lesquelles ne sont d’ailleurs pas incompatibles : selon la théorie endogène, la Terre a réuni toutes les conditions physico-chimiques nécessaires à l’apparition de la vie ; selon la théorie exogène, la vie est apparue sur Terre à partir de molécules nées dans l’espace.